La tortue Hermann et la tortue Graeca, attention aux confusions


Différence entre tortue hermann et tortue graeca

La tortue Hermann (tortue française) et la tortue Graeca (tortue mauresque) ont un certain nombre de points communs. Nous allons voir les éléments qui permettent de les distinguer l’une de l’autre.

Répartition géographique de la tortue d'hermann et de la tortue graeca

La tortue Graeca se retrouve notamment dans la partie sud de l’Espagne. L’Afrique du Nord compte aussi un nombre important d’individus, surtout dans la zone s’étendant de la côte nord-ouest du Marocau nord-est de la Libye, en passant par la Tunisie et l’Algérie.

Des fuites, des mises en liberté d'individus juvéniles, un contexte de surpeuplement… autant de raisons pour lesquelles des individus de Testudo Graeca ont aussi repérés en France, plus précisément dans les environs de St Tropez et le massif des Maures.

Selon leur lieu d’origine, les tortues Graeca peuvent aussi se rencontrer dans des espaces diversifiés. Il peut aussi bien s’agir de plaines de basse qu’une zone culminant à 1 500 m. Cette espèce évite surtout des endroits trop humides, trop pluvieux ou sujets à de trop fortes fluctuations de température. Des conditions qui l’exposent à des risques de rhinites contagieuseset de bronchites chroniques.

La Testudo hermanni hermanni se retrouve quant à elle sur le pourtour de la Méditerranée, en Italie, en Espagne et en France, plus précisément en Corse et en Sardaigne. La sous-espèce orientale, à savoir la Testudo hermanni boettgeri recouvre quant à elle la zone qui s’étend de l’Albanie à la en Turquie, en passant par la Bosnie-Herzégovine, la Bulgarie, la Croatie, la Grèce, la Macédoine, le Monténégro, la Roumanie, la Serbie et la Thrace.

Comment identifier tortue d'hermann et tortue graeca ?

  • La tortue Hermann se reconnaît facilement par ses deux bandes noires et un plastron fixe. Ses éperons caudaux sont cornés et son écaille supracaudale divisée. On note aussi une carapace trapézoïdale, une coloration pâle, des motifs dorsaux noirs plus ou moins prononcés, ainsi qu’une suture écaille pectorale inférieure à l’écaille fémorale.
  • La Hermanni boettgeri se distingue de la Hermanni hermanni par une coloration moins vive rehaussée d’un fond jaune, lequel peut aller de paille à verdâtre. Sa trame de taches noires est à peine délimitée. Son plastron affiche peu ou pas de taches sombres isolées.
  • La tortue Graeca se démarque quant à elle par un triangle sur marginales, une écaille supracaudale simple, ainsi que par une tête agrémentée d’une tache jaune claire.
  • La tortue Graeca ibéra, ou tortue turque présente aussi un plastron foncé avec des taches irrégulières, ainsi qu’un postérieur en éventail.
  • La tortue Graeca terrestris, ou tortue du Moyen-Orient se reconnaîtpar sa couleur jaune profond, mais aussi par quelques taches noires.
  • La tortue Graeca zarudnyi, ou tortue iranienne se distingue du lot par sa couleur brune olivâtre quelque peu foncée.

Règles de protection et de détention de ces tortues terrestres

Les règles de protection de la tortue Hermann ou de la tortue Graeca sont à trouver dans trois documents différents, à savoir l'Annexe 2 de la Convention de Washington, l'Annexe A de la Réglementation Européenne 14, ainsi que dans l'Annexe I des deux Arrêtés Ministériels du 10 août 2004. Ces derniers contiennent également les règles de détention en France.

La détention de la tortue Hermann est limitée à 6 individus adultes. Pour y aspirer, il faut une Autorisation d'Élevage d'Agrément (AEA), document délivré par la Direction des Services Vétérinaires du département. Pour l’octroi, le ministère privilégie les associations de protection des animaux.Un Certificat de Capacité est aussi requis pour dépasser le nombre limite de 6 individus.

Les particuliers titulaires d’une autorisation de détention ne peuvent se prêter à aucun relâcher sauvage. Ce procédé allant à l’encontre de la lutte pour la protection de cette espèce. Effectivement, les particuliers ont tendance à mélanger les Testudo hermanni et Testudo boettgeri, ce qui les expose à une pollution génétique défavorable au repeuplement. Ce type de pollution est nuisible à la biodiversité de l’espèce. De plus, on note aussi un risque de propagation de germes pathologiques, lors de la délivrance, notamment si elleest effectuéedans des zones, où l’on retrouve des tortues jamais confrontées à ces germes. Un schéma favorable au développement d’épidémies qui risque de décimer les populations naturelles. À noter que ce type d’incident peut très bien se produire dans le cadre d’unedélivrance scientifique, même si les conditions requises sont réunies.

En ce qui concerne la Testudo Graeca, des règles de protection et de détention très strictes s’appliquent partout, notamment dans les pays d’Europe de l’Est (Albanie, Arménie, Azerbaïdjan…), au Maghreb (Algérie, Égypte etMaroc), en Europe de l’Ouest (France, Italie), ou encore en Orient (Iran, Irak, Israël…). En référence à l'annexe II de la Convention de Washington (CITES), cette espèce est effectivement considérée comme étant en voie de disparition.

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Tortue terrestre



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